Üzeyir
Qui suis-je ?

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Le triangle de l'existence ... Que les pages pleinent de poèmes ne tombent pas de tes mains Le jour commence de nuit
Mon professeur Sur les vestiges d'hier Un homme marchait Tremblement de terre
Verticales et horizontales Un monde dans un bocal Mes peines m'ont suffi Le soleil n'a cessé de naître pointu
Maman pleure Secrets Le corbeau Les mouches
Un bâtiment à quatre étages Ne viens pas au monde bébé... Devenir un être humain Ces jours là
Il était un enseignant Si cet arbre n'avait qu'une seule branche Les yeux esclaves des chagrins Bébé n'aie pas peur si tu viens
Quelle est la relation avec les peines Yskender Segrégationnisme Mon petit Mehmed
Abricotiers Agha Puisque tu es libre mon enfant Je serai fatigué, demain a une autre nuit

Moi et eux
Sommes aux coins
Du triangle de l'existence…
Je suis le plus pauvre
Tout nu…
J'ai pénétré parmi eux
En marchant sur les souffrances.

Les papillons
Se sont amassés autour de moi…
Pour me faire grandir
En se posant sur mes roses…

A ces moments-là
J'ai respiré profondément
En regardant les larmes
Coulant des yeux de l'avenir.

Ils m'ont donné le nom de " nostalgie "
En extirpant de mon essence
Les pensées couleur violette
Pour qu'elles ressemblent à la rose.

Ils ont porté à leur bonheur
Mes petits pas
Mais cela n'a pas suffi
Ils ont été mouillés par mes regards
En tendant leurs lèvres
Vers mes joues.

Ils ont ajouté leurs insomnies
Pour mes faire dire " oh…parents "
En construisant des ponts
Dans leurs cœurs…

Moi et eux
Sommes aux coins
Du triangle de l'existence…
Je suis le plus pauvre
Tout nu…
J'ai pénétré parmi eux
En marchant sur les souffrances.

Paris, le 14.11.2003
Traduit du turc par Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

A la tombée d'un soir
Quand j'ai senti ton existence
Pour la première fois
Ces pages pleines de poèmes
Etaient tombées de tes mains.

Un vent les avait emportées
J'avais couru à leur poursuite.
C'est comme si les sentiments
S'envolaient vers moi à pas de course
Pendant que je courais avec le vent
Dans la profondeur du soir…

Il y a une photo en toi et en moi
De cet endroit-là
Et un souvenir tout propre
De mes sentiments débordant de poèmes.

Traduit par : Yakup YURT

A été publié dans :
Mars 2002 LIBELLE N°122 (France)
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Aux endroits fréquentés par les crocodiles
Vivent également des paons…
Les coquelicots sont parsemés
Sur les sentiers…
Le soleil naît
Dans nos rêves…
Les reflets poétiques
Des étoiles
Ne s'éteignent pas…
Les joies accumulées
Sont contenues en nous.

A son niveau se répand
La chaleur des relations.
Les fâcheries
Et les introversions
Ne trouvent place dans notre vie.

Les amitiés
Travaillées comme un diamant
Transpercent les pays…
Les beautés respirent
La valeur de l'époque augmente…
On ne parle pas de l'incompréhensibilité
Des hypothèses…

Les droits ne s'emmêlent pas
Les uns dans les autres
On surmonte la nuance des différences…
Et nous courons
En éliminant les doutes
Par nos pensées…

On sait
Que c'est un plaisir
De vivre ainsi …

Mantes la Ville - Le 05.04.2001
Traduit par Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Les vieux enfants
Au bout de l'insensibilité
Sont ton œuvre …
Ils se tiennent aux crochets
De l'égoïsme
Une génération disparaît
En descendant sans cesse plus bas…

A chaque mouvement de bord
Des vues qui produisent la révolte
Les puces accouchent des dragons
Sous un établi à peine couvert
Le mois de septembre dans leurs yeux
Est un amoncellement de haines
Un foyer pour opportunistes
Un abri anéantissant l'amour
Et …
Un appui
De confiance
Dont l'arrière est un ravin…

Mon professeur
Avant que ne sèche
La source des valeurs…
Approche-toi des vaisseaux capillaires
De la jeunesse…

Approche-toi
Avant qu'une sensibilité éteinte
Ne soit dispersée par le temps.

Je sais
Il y a deux mains à ton col…
Tu n'es pas libre dans ton for intérieur
Pendant que demain souffrant tombe devant toi…

Les évènements à ta droite,
Les secrets qui t'ébranlent à ta gauche
La source des soucis
Ce sont les lendemains
Qui grandissent en toi…
Tes oeuvres, mon professeur
Ne voient pas que toi
Ils ne se voient pas
Eux-mêmes !..

Paris - Le 30.04.2001

A été publié dans :
00.11.2001 ÇORUMLU 2000 DERGÝSÝ N°32 (TURQUIE)
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page


Une pierre posée par terre
Les cigales qui mendient
Les campagnes d'intérêt
Polluant l'atmosphère…
Et un bol plein de respectabilité…
Des tortues mortes,
Des poissons qui agonisent
Sur les plages…
Face aux affamés
Les accusés
Qui trinquent leur verre…

Des paysages fatigués
Sur les vestiges d'hier…
Les violettes aux corps fouillés,
Les lys fâchés contre le soleil…
Les roses d'été mal aimées…
Les déchets encerclant l'environnement…

Le bleu
Est pâle à côté du vert
Le vert est condamné à mort…
Alors que les animaux malades
Son incinérés…
Les bateaux naufragés
Empoisonnent les mers.

Paris, le 20.05.2001
Traduit par : Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Tandis que les rues devenaient sombres
Un homme marchait
Pendu au ciel par ses espoirs…
Un homme au présent et au passé indéfinis
Cherchait au plus loin
La guinguette du coin…

Avec un soupir profond
Dans les obscurités pleines d'injures
Il dissimulait sa complainte…

Un homme marchait
Aux yeux quasi en pleurs
Avec des pensées sans issue…
Il cherchait au plus loin
La guinguette du coin.

Traduit par : Yakup YURT

A été publié dans :

1) 08.02.1977 KELEBEK GAZETESI
2) 21.05.1977 SÝÝRT'TE SON SÖZ GAZETESI
3) 22.09.1977 YENI BOR GAZETESI
4) 12.09.1977 AFYON EMIRDAG GAZETESI
5) 21.09.1977 AKHISAR HABER GAZETESI
6) 30.10.1977 YENI ALANYA GAZETESI
7) 26.06.1978 BURSA'NIN SESI GAZETESI
8) 00.12.2000 TACHES D'ENCRES
9) 00.10.2001 LE PASSAGER CLANDESTIN
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Chaque fois que l'on s'allonge
On a envie d'attraper
Les bouts du noir…
Les nuits
Fondent dans des lits de rêve…
Beaucoup de gens
Ont le souffle coupé
Sous les décombres…
On prend aux affamés
On donne aux gros bedons…
On lynche
Les cris…
Au claire de la lune
Attachée aux nuages…

Les tristesses
Se lisent dans ses yeux
Comme un texte…
On donne un nom à la maîtrise
De l'impitoyable…
On enterre les douleurs…

On ne sent pas les vents souffler
Sous les terres…
On endure les douleurs
De l'existence humaine
Aux pieds des murs.

Paris - le 19.08.1999
Traduit par Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Le plus important
Selon vous,
Ces sont les céphalopodes
Ou le fait que l'oignon
A un effet lacrymogène ?

Les pauvres imbéciles
Amateurs de couleurs
Ignorent malheureusement
Que le blanc
N'est pas une couleur…

Les filles de joie
Et les machines silencieuses
Sont de mèche
Avec les maîtres à rumeurs…

Les égoïstes reptiles,
Les imbéciles cherchant le règne
Dans les poches des autres,
Les flatteurs versant du mal
Dans la bonté qu'ils font
On ne les distingue pas…

Le plus important
Selon vous,
Ces sont les céphalopodes
Ou le fait que l'oignon
A un effet lacrymogène ?

Mantes la Ville, le 28.02.2001
Traduit par : Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Un décombre dans un bocal
Les jeux sont transparents
Tel le verre…
Eux ils marchent
Comme des araignées
En se penchant vers le bas…

Plongé dans la haine jusqu'aux genoux
Ce n'est pas la porte
On dirait qu'un couvercle
Couvre l'amour…
Son cheminement frisé n'a pas suffi
Vers quelque part…
Il a fait peur
A lui tout seul
Aux roses grandissantes…

Dans les bas quartiers
Des camions bruyants…
Des hommes armés de pistolets
Ressemblant à des statuts…
La peur est une obsession
Aux yeux de l'oiseau affamé…
L'amour est une torture
Sur la terre…

Le temps
Une crainte fondant à table ;
La justice est chassieuse…
L'égalité une rose artificielle
Aux mains du misérable…
La fraternité un rêve vide
Pour le pauvre…

La légende de l'obscur
Les mains ensanglantées du train…
L'incendie…le séisme
Et les larmes sont matière première
En matière de justice…

Un décombre dans un bocal
Les jeux sont transparents
Tel le verre…
Eux ils marchent
,Comme des araignées
En se penchant vers le bas…

Mantes la Ville, le 15.05.2001
Traduit par : Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Comme des douleurs au dos
Les froids de décembre
Etaient terriblement posés
Dans mes rêves…

Paris s'est filtré
De mes poèmes,
Comme du thé bien infusé
J'ai versé
Mes sentiments
Dans l'obscurité de la nuit…

La méduse
A pris la moitié
De mes douleurs…
A Londres
Les tableaux se sont exaltés
A Francfort
La plaie de langue s'est emportée
De mes oiseaux…

Je me suis réveillé
Assoiffé
Par mes attentes…
Mes peines m'ont suffi.

Mantes La Ville, le 22.08.1998
Traduit par : Yakup YURT

1) 00.04.2001 Yitikülke/Baþka Þiir Dergisi htm
2) 00.05.2001 http://members.nbci.com/_XMCM/yaprak1/uzeyir4.htm
3) 00.12.2001 LES CAHIERS DE FRANÇOIS VILLON - N°80
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Les alentours de l'amitié
N'ont pas encore été éclairés…
Le soleil n'a cessé de naître pointu
Sur les erreurs.
Les écrits n'ont pas changé
La dureté
De l'insensibilité…

Les provocations ont été primées,
On a été les spectateurs des faits
Comme d'un torero…
Les chansons de paix
N'ont pas été entendues
Un pas plus loin.

Les douleurs
Etaient d'une profondeur
Insaisissable…
L'époque a été imprimée
Sur des pages tout noires
Et dans des cellules ensanglantées…
Des zizanies ont été semées
Parmi les pauvres
Comme méthodes innocentes…

Les imbécillités
Avaient de gros pieds
Les souffrances étaient à endurer
A cause de la famine humaine.
Les peintures,
Les discours
Et les formes
N'étaient pas pour être compris…
Malgré les douleur
Et les cris
Débordant des pancartes…

Magnanville, le 19.03.2001
Traduit par : Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

De la séparation
Un enfant aux genoux de maman,
La faim mise à part…
Maman pleure
L'enfant pleure…

A chaque coup du froid contre la fenêtre
Un regard tombe sur la face
Et brûle le cœur …si fragile…
Maman pleure
L'enfant pleure…

Elle ne pense à rien d'autre
Même si une épine pique son cœur
Ou si le sang souille sa robe,
Elle dit "mon petit…".
Maman pleure
L'enfant pleure…

Traduit par : Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Vous aussi comme eux
Couvrez
Les secrets…

Condamnez
Sans jugement
Les victimes n'ont aucune valeur
De toute façon…

Personne ne vous demandera
Des comptes
Vous le savez
D'autres suivent
Vos traces…

Les montagnes ne sont pas
Un arrêt…
Pour les si petites pierres…
Ce sont toujours elles
Qui roulent
Qui sont humiliées
Toujours elles
Sans valeur
Pour les si grosses têtes…

Ne soyez pas tristes
Un jour elles aussi s'en iront
En emportant la tristesse
Et les chagrins…

Une becquetée d'eau,
Et un tout petit nid
Suffisent
Pour les oiseaux…

Vous aussi comme eux
Couvrez
Les secrets…

Traduit par : Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Tu nourris le corbeau
Il te crève l'œil
Il oublie en un moment
Ta bonne intention
Et ta douce parole…

Tu donnes sac par sac
Grappe par grappe
Mais tu persistes
A attendre de l'affection…

Le corbeau ne connaît pas
Ton sentiment…
Il casse… détruit…
Et s'en va en prenant la fuite
En silence…

Tu nourris le corbeau
Il te crève l'œil
Il oublie en un moment
Ta bonne intention
Et ta douce parole…

Traduit par : Yakup YURT

A été publié dans :

1) 00.12.2000 LE JOURNAL SAJAT N° 52
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Tu es habitué
A lutter
Contre les mouches noires…
Tu es habitué
A tournoyer de colère
Lorsqu'elles viennent sur toi
En bourdonnant
Avec insistance…

Mais elles ne savent rien
De ta colère
Et ne comprennent pas
Que tu portes le sceau
De la vieillesse
Sur ton front…

Et pourtant
Les bruits autour de toi
Sont plus forts
Que le bourdonnement
Des mouches…
Et alors…quelle mouche te pique?
Il y a démocratie dans le pays…
Laisse les mouches
Vivre
Comme elles veulent…

Traduit par : Yakup YURT

A été publié dans :

1) 00.12.1999 COMME ÇA ET AUTREMENT N°20
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Je n'avais jamais pensé
A jeter l'ancre
Dans un bâtiment à quatre étages
Face à face.

Un obstacle susceptible de me prendre
Et de ne rien me donner
Etait devant ma porte…
C'est comme si je m'étais mis à vivre
Une aventure de cinquantenaire…

Les mers étaient éloignées,
Les montagnes, les plaines m'échappaient
Une anomalie à deux pieds
Ne voulait même pas servir d'échelle
Pour moi…

Je n'avais jamais pensé
Que les roses, les lys
Et toutes les beautés
Seraient restés si loin
De moi…

Paris - 1995
Traduit par : Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Des vents de ségrégation soufflent
Sur les lieux de travail
Les gens s'humilient
Pour leurs intérêts…
La haine et l'aversion grandissent
Sans cesse…
Ne viens pas voir cela, bébé…
Et mieux encore
Ne viens pas au monde, bébé…

L'amour et les Droits de l'Homme
Sont restés dans les livres
Les bonnes gens en sont
Très déprimées
Ne viens pas voir cela, bébé…
Et mieux encore
Ne viens pas au monde, bébé…

Beaucoup de personnes regardent
A présent ce spectacle
D'injustice,
D'exploitation et de mensonges…
Ne viens pas voir cela, bébé…
Et mieux encore
Ne viens pas au monde, bébé…

Traduit par : Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Sur la planète terre
Il existe maintes fleurs
Et beautés…
Aucun être humain ne doit rester
Derrière la porte étroite…

Dans une année
Il existe divers mois
Et saisons…
Tout être humain doit aimer
Les couleurs et les individus…

Tout être humain doit aimer
Les pays, les nations
Aux langues variées
Aux cultures différentes
Dont chacun renferme
Tant de richesses…

On ne doit pas faire
De ségrégation raciale
On ne doit pas mettre de côté
L'amitié et l'humanité…
On doit semer l'amour au coucher
Et récolter l'amour au lever
Tout être humain doit aimer
Les démunis et les impuissants…

Magnanville - 08.09.1998
Traduit par : Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

CES JOURS LA
Dédié à la mémoire de Monsieur Simon JOSEFIAK
Professeur de soudure à AFPA
Il était une fois
Assis sous un noyer
J'étudiais mes leçons.
A travers les branches
Le soleil tombait sur mes livres
Un vent terriblement chaud soufflait…
Après ce vent chaud
Ses illusions blanches à venir
Se tendaient devant mes yeux…
Sous ce noyer
Au milieu des champs silencieux
Je me rafraîchissais
Par les montagnes enneigées
Si éloignées
Mes pensées s'allongeaient
Sur les trèfles
Chaque fois que les cigognes
Se posaient
J'exultais de mes bonheurs… et je pleurais.

Aksaray - Ýstanbul
Traduit par : Yakup YURT

A été publié dans :

1) 04.11.1976 KELEBEK GAZETESI
2) 20.11.1976 YESIL BOR GAZETESI
3) 25.02.1978 YENI BOR GAZETESI
4) 31.08.1978 ULUIRMAK GAZETESI
5) 01.09.1978 YENI ALANYA GAZETESI
6) 28.08.1979 HASANDAGI GAZETESI
7) 00.12.1999 REPUBLIQUE DES POETES (LA LETTRE DE J.V.N)
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Impossible de dissimuler les vérités
Aux cœurs honnêtes…….
Il était un enseignant…
Un bon ami;
Un bon compagnon….

Il parlait avec les cœurs
Il parlait cordialement,
Son cœur n'a pas pu résister
Aux pressions inutiles…

C'était facile
De ne pas comprendre les gens…
Son dictionnaire ne contenait pas
Fermer les yeux
Boucher les oreilles
Et parler derrière le dos
Des uns et des autres…

L'un derrière l'autre;
L'autre encore derrière un autre…
Certains ne l'ont point compris;
Et pourtant
C'est impossible de dissimuler les vérités
Aux cœurs honnêtes…

Les voix d'amis
Eclairent nos cœurs
Telle une lumière…
Il était un enseignant…
Un bon ami;
Un bon compagnon….

Magnanville, le 12.02.1998
Traduit par : Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Si cet arbre n'avait qu'une seule branche
S'étendant aux pensées
De ceux qui aiment…
Donnant des fruits à notre gré
Que je contemple à satiété par la fenêtre…

Dont les feuilles ne tombent jamais
Sur les épaules aveugles de la terre
Et qui monte… qui monte …
Sur les bras du vent

Si cet arbre n'avait qu'une seule branche
Transperçant les cieux bleus
Rendant les étoiles silencieuses
Et désobéissant au vent.

ISTANBUL, le 19.11.1976
Traduit par : Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Une extrémité de la chaîne des pseudo-changements
Dans tes mains
Pour ne jamais guérir
A un rendez-vous de la mort
Les tombées de jours le modifient tout à fait.

Le ciel qui se renverse dans les souvenirs
Est dans sa mémoire étoile par étoile.
Ses yeux esclaves des chagrins
Voilent le silence du soleil
Et … plié en deux,
Appuyant ses mains meurtries sur le passé
Il contemple les nuages affamés.

Traduit par : Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Heureusement qu'il y a des Etats,
Des lois…
Toi aussi, tu seras apprécié
Toi aussi, tu seras protégé…
N'aie pas peur si tu viens, bébé…

Les joies, les attentes
Font partie de la planète…
Pour toi, le ciel fera des tonnerres
Les pluies tomberont,
Le soleil même se lèvera…
N'aie pas peur si tu viens, bébé…

Des gens amis,
De bons voisins
Il y en a partout…
Qui t'aimeront aussi
Qui te prendront aussi dans leurs bras…
N'aie pas peur si tu viens, bébé…

Les fleurs au sol,
Les oiseaux sur les arbres,
Sont des bébés comme toi
Et qui t'attendent…
N'aie pas peur si tu viens, bébé…

Paris, le 01 janvier 1999
Traduit par : Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Quelle est la relation avec les peines
Du vase, du bocal,
Des idoles qui sont en nous? …

Quelle est la relation avec les peines
Des fenêtres qui ne s'ouvrent pas,
Des portes cadenassées,
Des années perdues? …

Quelle est la relation avec les peines
Des mères et des pères
Qui souffrent en silence,
Des enfants sans personne? …

Quelle est la relation avec les peines
Du vase, du bocal,
Des idoles qui sont en nous? …

Paris, le 05 mai 1999
Traduit par : Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Ýskender était un modèle,
Pour raconter le temps
Et les hommes…
Comme les nuages obscurs
Qui dégagent la lumière lunaire…

Ýskender,
Etait seul,
Sans personne…

Ils n'avaient pas d'amour
Dans leurs cœurs…
Il y avait en eux des éventails,
Des coups de désert…
A cause des cibles immobiles
Et des appréhensions
Ils n'avaient pas pu connaître
Ýskender…

Depuis ce jour-là
Je pense à Ýskender…

Depuis ce jour-là
Je pense à Ýskender…

Pour eux, Ýskender
Etait un rêve …
Mais lui, il avait grandi en moi…

Ýskender était un modèle,
Pour raconter le temps
Et les hommes…
Comme les nuages obscurs
Qui dégagent la lumière lunaire…

Paris, le 01 avril 1999
Traduit par : Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Il ne reste plus de trace
De l'amour et de la fraternité…
"Il a demandé… nous avons donné" a-t-on dit
Nous avons demandé,
Cela a provoqué la folie…
Donne encore une fois,
Tiens encore une fois…
Le ségrégationnisme s'est structuré…

Ça tourne…ça tourne…
Pour arriver devant lui,
On lui donne…
Les années se sont écoulées
Nous n'avons rien vu
Sur le plan de l'égalité…
On a colorié
On a maquillé…
Le ségrégationnisme a été approprié…

Traduit par : Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Je t'ai dit "viens…",
Tu n'es pas venu…
Viens avec tes sentiments
Avec ton amour
Mon petit Mehmed…

Aux cœurs blessés,
Aux yeux en pleurs
Viens avec des messages…
Viens avec ton soutien
A l'orphelin, au démuni,
Au pauvre,
Mon petit Mehmed…

Viens avec ton humanisme,
Ton savoir, ta politesse
Mon petit Mehmed…

Viens, s'il te plaît
Mon petit Mehmed…

Traduit par : Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Les abricotiers
Plantés par mon père
N'ont pas grandi du tout…

Un espoir…
Il y a mis du sien longues années…
Il a tout essayé,
Il s'est cassé la tête
Pour qu'ils grandissent…

De temps à autre
Il a observé les nuages…
Mais,
Les années qu'il a perdues
Sont devenues secrets dans son cœur…

La terre s'est ouverte
Veine par veine…
La feuille tombée,
La branche cassée
A fait du bruit…
Mais eux
N'ont rien dit…

Les abricotiers
Plantés par mon père
N'ont pas grandi du tout…

Traduit par : Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

L'agha urbain
Qui ne veut pas nous comprendre
Ecoute les aghas…
Les bœufs sont fatigués
Les vaches ne donnent pas de lait.

Les roues de la charrette à cheval
Sont cassées
L'agha ne donne pas à manger
Aux chevaux…

La modération, voire la mesure supprimée
L'être humain n'aime pas autrui
Le cadet ne cède pas sa place à l'aîné.

Côte à côte
Avec l'obsédé
Avec l'immoral;
L'agha ne connaît pas
L'innocent, la victime…

Il a un air de chanson humaniste
Au bout de sa langue
Mais…
L'agha n'a pas de considération
Pour l'être humain…

Traduit par : Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Puisque tu es libre mon enfant
Alors dis
Que ton père achète des chevaux…

Alors parle
De la tique sur son dos
Des trous dans sa poche…

Alors dis
Que les eaux ne coulent pas,
Que certains te regardent
De haut…

Puisque tu es libre mon enfant
Alors raconte
Comment l'histoire se répète,
Comment s'en vas
Tout ce qu'on a dans la main?

Puisque tu es libre mon enfant
Alors dis
Que ton père achète des chevaux…

Traduit par : Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

Début de la page

Au fur et à mesure que tombent
Les lumières sur la mer
Je m'éloigne de la mer les nuits
Les désirs s'esquivent de mon être
L'être et le néant font des vagues en moi.

Par une lumière chétive
Les paysages se raniment peut-être
Les ombres reviennent à la vie
Les fleurs restent à bout de souffle.

Mes yeux tentent d'attraper le bonheur
Les vagues se transforment en lignes
Un rideau est tiré ensuite
Sur le ciel
Et je m'abandonne fatigué
A une autre nuit.

Traduit par : Yakup YURT
Üzeyir Lokman ÇAYCI

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