Tu me l’avais
si souvent montré ce vieux chêne
Issu non pas d’une espèce fière et
hautaine,
Mais un arbre fin, noueux comme un cep de vigne
Tout proche du sentier, il vous avait fait signe.
Penché sur vos têtes, tel votre confident,
Il écoutait vos promesses et vos serments
Frôlant vos corps étreints,
frémissant tendrement,
Abritant vos baisers des regards insolents.
Avec son allure protectrice et tranquille,
Il paraissait heureux de cacher votre idylle
Sous son feuillage brillant d’un vert printanier,
Ombrant les Amours de vos deux cœurs embrasés.
Il attendait les retrouvailles du Dimanche,
Se réjouissant de vos rencontres sous ses branches
Frissonnant d’être votre complice d’un
jour,
Espérant que cela durerait pour toujours !
Aujourd’hui, étant à
l’automne de ma vie,
Je caresse le tronc du chêne rabougri
Gardien du dessin de vos cœurs entrelacés,
Et d’heureux souvenirs surgissent du
passé…
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